Circulaire – Avril 2021

L’écoute mutuelle dans la famille
Témoignage de Stefan, 31 ans

En tant que père de quatre jeunes enfants, je dois toujours relever le défi de diriger ma famille en plus du travail, des services de l’OCG et bien plus encore. Après une dure journée, je souhaite d’autant plus pouvoir rentrer le soir dans une famille harmonieuse, où la relation entre nous est pleinement présente. Mais j’ai pu constater que cela ne se fait pas « tout seul », ou que ma chère épouse n’est pas la seule à pouvoir créer cette atmosphère de relation. J’ai d’ailleurs remarqué que même les très jeunes enfants réagissent de manière très sensible à mon comportement. Ils sentent immédiatement si je suis vraiment à leur écoute et réponds à leurs attentes, ou si je me con­tente – pour le dire de manière un peu exagérée – de les « expédier » un peu trop vite. De l’extérieur cela peut sembler très attentionné, mais à l’intérieur, je peux tout simplement être à nouveau occupé par mon travail. Mais mes enfants sentent toujours si mon cœur est avec eux et si je prends vraiment du temps pour eux, ou si j’ai des « choses plus importantes » à faire et que je suis « absorbé » par mes pensées. D’autre part, plus le temps passe, plus je peux expérimenter comment la relation se développe, si je suis vraiment à leur écoute et si j’ai sans cesse une vision lorsque je suis avec eux. De cette façon, je façonne aussi notre atmosphère familiale et je constate que les relations sont possibles même avec mes jeunes enfants et qu’ils de­viennent ainsi beaucoup plus équilibrés. Voilà ce qu’est la vraie vie, quand nous pouvons faire l’expérience de l’harmonie et de la relation à la base.

Pour compléter cela, j’aimerais vous parler d’une petite expérience que j’ai vécue il y a peu avec mon fils aîné, Josua (environ 4 ans ½). Récemment, nous avons passé la nuit ailleurs et le soir je voulais mettre Josua au lit. Comme cela arrive souvent dans un endroit inconnu, Josua avait peur et ne voulait pas aller dormir, mais rester avec moi. Mais je devais repartir, car j’avais quelque chose d’important à faire. …. Et déjà, je risquais à nouveau de simplement l’« expédier » et de devenir dur dans mon cœur : « Maintenant, on dort et il n’y aura plus de discussion ! »… Mais avant de réagir de la sorte, j’ai pu « changer » pour revenir à la relation et à la perception mu­tuelle et me mettre à sa place. J’ai compris que l’endroit n’était pas familier et qu’il n’était pas si facile pour lui d’aller se coucher. Je me suis donc occupé de lui et lui ai donné une vision de la situation actuelle, de la raison pour laquelle nous étions là et qu’il pouvait donner beaucoup de force à papa quand il irait gentiment se coucher et quand il veillerait sur sa petite sœur qui était couchée dans le lit d’à côté. Peu après, il est devenu si­lencieux et soudain il m’a demandé : « Papa, est-ce que tu m’as donné de la force maintenant ? » J’étais vraiment sidéré ! Puis il a poursuivi : « Je veux aussi te donner beaucoup de force et aller me coucher gentiment sans pleurer. » Vraiment touché, je suis sorti de la pièce. Même la petite souris s’était paisiblement endormie pendant notre conversation et tout au long de la nuit, un vrai calme a régné dans la chambre .

Cela m’a montré une fois de plus qu’en fin de compte, notre vie com­mune ne peut fonctionner que si nous sommes à nouveau du fond du cœur dans une écoute mutuelle et si nos échanges se font toujours avec respect, aussi petit ou faible que soit notre interlocuteur. Cela crée une connexion et une relation de cœur profonde et c’est cela, le nouveau monde ! Cette qualité et cette relation, je les souhaite pour nous tous !

Meilleures salutations,

Stefan

Partager cet article

Pages associées

Sites internet