« Merci Jésus, que nous pourrons bientôt écouter Papapi (papi Ivo) et tu feras que Papapi ne parle pas trop courtement, mais trèèèèès longtemps, que nous puissions entendre Papapi pendant trèèèèès longtemps… » C’est du fond du cœur que notre Josua (5 ans) a fait cette prière à plusieurs re­prises dernièrement avant notre rencontre en ligne. Je ne pouvais m’em­pêcher de sourire à chaque fois… Il ne comprend pas grand-chose un jour comme celui-là et pour des enfants aussi petits, passer une journée entière à « écouter » et à simplement « être là », n’est pas vraiment ce qui est le plus « attrayant » d’un point de vue humain.

Je me pose la question suivante : quelle est cette force qui anime le cœur d’un si petit enfant, qui veut simplement être là, sans comprendre grand-chose ? Pour moi, c’est tout simplement un signe que le ministère de papa est un ministère vivant, produit par Dieu et oint par Dieu, auquel nous pouvons participer. C’est ce qu’on voit, à mon avis, chez les enfants qui comptent même les nuits pour savoir combien de fois ils doivent encore dormir avant que le « grand jour » n’arrive…

Pour moi aussi, chaque réunion est une « oasis » absolue, un chez soi et un contact avec le « ciel » ! Chaque fois, on reçoit tellement de lumière, de direction, de clarté, de foi et de courage qu’on aimerait, pour reprendre les mots de Josua – « ne jamais arrêter d’entendre Papapi » et qu’on est tout simplement enthousiasmé ! C’est tellement merveilleux

Mais connais-tu cette situation où, quelques jours ou semaines plus tard, tout n’est plus aussi « étincelant » et brillant que ce qu’on a entendu et où on se retrouve plus vite qu’on ne le souhaiterait dans la réalité du « simple quotidien » ?

Malheureusement, à ce moment-là, il y a toujours des gens qui abandon­nent et disent « Je ne peux pas », qui cherchent simplement quelque chose de « nouveau » ou qui commencent même à critiquer la parole, le ministère parce que tout ne semble plus si « rose ». C’est dommage !

     Mais je constate sans cesse que les moments du « simple quotidien » veulent m’aider à donner EN MOI-MÊME une vie plus profonde à ce qui a été dit. Ce sont justement les moments sombres qui m’aident à ne pas me contenter de « l’enthousiasme pour la rencontre », mais à faire passer ce qui a été dit à l’ACTION et à la mise en pratique.

Comme il est bon de répéter dans ces moments « moroses » de la vie quotidienne ce que j’ai entendu et de l’« assimiler »[1] jusqu’à ce que cela produise à nouveau en moi le même effet de foi que lors de la réunion. Les petites divergences d’opinion dans le couple, par exemple, deviennent alors une affaire joyeuse et passionnante, d’où il résulte une profonde unité… Ou lorsque les rectifications favorisent la foi au lieu d’ôter tout courage… Ou lorsque le soir (en général ), les enfants sortent de leur chambre pour la dixième fois parce qu’il y a encore quelque chose qui « pèse » ou qu’ils ont encore besoin de quelque chose. Je ne tombe plus « hors de la trajectoire », mais cela éveille en moi une attente d’autant plus grande de reconnaître le parler du SEIGNEUR, jusqu’à ce que le repos règne tout autour, etc.

J’espère que toi aussi, tu n’es pas seulement un auditeur enthousiaste de la Parole, toujours à la recherche de « nouveautés » lorsque tu ne te sens pas très bien ! Toi aussi, utilise toutes tes difficultés pour aller plus loin dans la mise en pratique de ce qui a été dit et transforme ainsi tout ce que tu rencontres en une vie florissante !

Salutations cordiales,

Noemi

[1] Un autre mot pour « digérer »