Circulaire – Octobre 2019

Le grenier à grain de Joseph
Témoignage pour la circulaire de Loïs, 31 ans

À chaque marche d’escalier, je voyais presque tout noir devant mes yeux : « Pouvez-vous marcher un peu plus lentement ? » demandai-je au médecin, qui se précipitait vers la salle d’examen, « … comme vous le savez, je n’ai pas le droit de manger ni de boire aujourd’hui ». Mais le médecin ne m’a pas entendue, il avait déjà tourné au coin du couloir. Ma langue était collée à mon palais. Je sortais d’une salle d’attente bon­dée pour aller au bloc opératoire où j’avais été inscrite par des médecins sans qu’on m’ait demandé mon avis. Certains d’entre vous savent déjà que je suis passée par une grande épreuve physique au cours des der­niers mois. Selon les médecins, je perdrais douloureusement un organe incroyablement important et dans un très court laps de temps si je ne faisais pas cette opération immédiatement. Après une longue marche, je me suis finalement assise devant le professeur, qui m’a écoutée attentivement quand je lui ai dit que je m’étais tenue trois jours devant Dieu avec cette décision à prendre et que j’avais reçu un « non » très clair pour cette opération et tous les risques et effets secondaires. À la fin de notre conversation animée, il m’a dit en souriant : « Dieu m’a dit que je devais faire cette opération. » Je lui ai répondu en souriant : « Et quand le Lui avez-vous demandé ? », « Juste à l’instant», a-t-il dit. Comme il se dépêchait de sortir de la pièce pour s’occuper de la prochaine opération, je lui ai demandé : « Vous me l’ordonnez ? » Il a dit en allant vers la porte : « Oui, je vous l’ordonne. » J’ai répondu une fois de plus par un refus clair, parce que le trouble qui m’avait frappée dans les jours et les nuits précédents, au sujet de cette opération très controversée, était extrêmement fort. Je sentais que je devais obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Puis le professeur, devant la porte, s’est tourné vers son assistant et lui a dit : « Veille à ce qu’elle signe cette fiche ici encore (l’accord pour l’opération) », puis il est parti. Et l’assistant a obéi « fidèlement ». Mais c’était pire que ce que tu peux imaginer. En tant que « chrétien », il voulait me convaincre qu’on ne pouvait pas percevoir la voix de Dieu et qu’on ne pouvait pas percevoir de paix personnellement. Que Dieu est si grand que ça Lui est égal, ce que je décide. Que ce serait désobéir à Dieu si je ne faisais pas cette opération, etc. J’ai répondu par Jn 10:27 : « Mes brebis ENTENDENT ma voix et elles me suivent ». Et avec Jn 14:27 : « Je vous donne MA paix, pas comme le monde la donne. » Le jeune médecin assistant a exercé sur moi une pression encore plus grande en recourant à des scénarios d’horreur les plus cruels, qui selon lui arriveraient sans cette opération. J’ai clos la conversation sans plus tarder : « J’ai pris ma décision. Dieu m’a donné cet organe, Il peut aussi me l’enlever s’Il le veut. Il ne m’a pas donné la paix pour cette opération, je Lui obéis plutôt qu’aux hommes. » Finalement il m’a mise en garde, il m’a dit que j’étais atteinte psychologiquement ; il a ensuite appelé le professeur au milieu d’une opération et celui-ci m’a laissé partir selon ma décision en disant que c’était mon droit.

Quelques jours plus tard, il s’est avéré que les médicaments que les médecins de Saint-Gall m’avaient donnés à l’époque, ainsi que l’anes­thésie générale prévue pour l’opération à Berne, auraient causé des dommages irréparables qu’aucun des médecins n’avait imaginés… Je n’aurais probablement même pas survécu à cette opération parce que mon corps était très faible. Sans que je CONNAISSE ces faits au mo­ment de la décision, la paix de Dieu m’a guidée correctement et m’a donné la force et la certitude de suivre un chemin pour lequel tous les médecins ne m’avaient prédit que le pire. Après ce terrible rendez-vous avec les médecins qui m’ont tant poussée à aller contre la paix, de retour à la maison je me suis finalement effondrée… Mais Dieu a donné des signes et des miracles à travers l’organisme, de sorte que je me suis remise sur pied en un temps très court, sans aucune aide médicale. En quelques jours, une très longue liste des troubles les plus graves a été résolue et la douleur m’a quittée après des mois de souffrance. Après une si longue période de souffrance, j’ai enfin la force, l’appétit et je peux à nouveau dormir. Du fond de la mort, Dieu a depuis fait tellement de miracles ! La guérison se poursuit alors que je suis de nouveau dans le service. Merci aussi à vous, lecteurs de la circulaire, pour votre sou­tien par la prière ! De plus, c’est un combat quotidien de prière et de foi pour que la guérison soit complètement achevée. Mais le plus grand miracle de ces mois difficiles est le suivant : Parce que j’avais toujours travaillé au bon moment si intensément avec la parole, que je l’avais stockée pour moi en phrases clés, en mantras, en courts enregistrements, etc. – comme Joseph avait son grenier à grain – j’avais chaque jour, dans toutes ces grandes souffrances et épreuves, une nourriture abon­dante pour la foi ! Même quand j’étais au lit, immobile pendant si longtemps, dans la douleur et incapable de lire, tous les trésors stockés dans ma mémoire sont remontés, les versets de la Bible appris par cœur, les résumés des messages, etc. – Souvent, le matin très tôt, les phrases clés des messages ou des versets bibliques m’ont même fait passer du sommeil à l’état d’éveil et m’ont portée toute la journée. La foi de Dieu et Ses instructions m’ont portée chaque jour grâce à la parole stockée ! Dans la plus grande épreuve de ma vie, j’ai expérimenté et j’ai vécu la félicité la plus profonde, la proximité de Dieu plus que jamais, des contacts profonds avec LUI et avec l’organisme, l’abondance de la parole et de la foi ! Le lien et la relation avec tous les frères et sœurs bien-aimés de l’organisme n’ont pas été rompus par cette détresse, mais ils sont devenus encore plus profonds, je me sens tellement en sécurité et portée ! Mes remerciements débordent envers le merveilleux organisme !

J’ai expérimenté des douzaines de fois comment de proches frères et sœurs dans le Seigneur n’avaient pas de « grain » dans de telles tentations et de telles tempêtes et se sont éloignés douloureusement de Dieu et du ministère. Je loue Dieu de ce que nous avons un ministère qui nous ENSEIGNE comment rester inébranlables face à de telles attaques, afin que, précisément en temps de crise, toute la Parole qui est tombée au bon moment comme une semence dans nos cœurs puisse s’épanouir. Ainsi s’accomplit en moi cette parole d’un vieux message de 1989 : « La plus grande gloire sera sur toi à l’heure la plus terrible si tu restes dans le SEIGNEUR, comme l’ont vécu Étienne et d’innombrables autres. » (Message d’enseignement CD 1, Message de 1989, Appelé à la souffrance, Piste 2, minutes 11+12)

J’aimerais tous vous encourager à remplir vos greniers à grain dans les bons moments. Vous ne savez pas quand et comment le vent arrive ! Cherchez la proximité du ministère, devenez une partie de l’organisme ! C’est notre salut et le salut du monde !

Merci pour tout votre soutien – aussi à l’avenir,

 Loïs

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