Jusqu’à présent, c’est toujours moi qui ai eu le privilège de poser dans les bras des mamans leur petit miracle. Un moment de joie, de bonheur et de gratitude infinie. En tant que sage-femme, je ne pouvais que me réjouir à chaque fois que je pouvais regarder les yeux ravis des jeunes parents. C’était vraiment spécial à chaque fois !

Pour la première fois, j’ai pu vivre moi-même ce moment particulier : c’était vraiment comme dans un rêve. Lorsque j’ai enfin sorti notre petit Ben-Arthur de l’eau après un accouchement long, je n’ai pu que remercier Dieu du fond du cœur ! Quel cadeau ! Ben-Arthur a tout de suite ouvert les yeux et a attiré l’attention sur lui 😊. Je n’oublierai jamais cet instant…

Cela fait maintenant presque six semaines. Chaque jour, Ben-Arthur nous apporte beaucoup de joie, à Jan-Henoch et moi. Parfois, nous avons encore du mal à croire que nous sommes devenus parents 😊.

Nous aimons tellement revenir sur l’accouchement, une expérience que nous n’avions encore jamais vécue ainsi. Je comprends maintenant chaque mère… On arrive vraiment au bout de ses forces pendant un accouchement. Sur lea moment, j’aurais préféré l’éviter, mais je n’ai pas pu. Les forces (les contractions) agissaient sur moi, toutes les deux minutes, et je savais que je devais tout simplement passer par là. Je me souviens très bien qu’au point le plus bas, quand je n’en pouvais vraiment plus, mon mari m’a prise dans ses bras et m’a chuchoté : « Viens, nous sommes une équipe maintenant ! » Cette phrase a déclenché quelque chose de spécial en moi. Je savais simple­ment, au milieu de ce défi, que je n’étais pas seule. À ce moment-là, j’ai vu DIEU se tenir devant moi et j’ai su qu’Il était là. Tout d’un coup, c’est devenu tellement plus facile et supportable, une grande différence par rap­port à avant. Il y avait dans l’atmosphère une telle paix profonde et une telle foi ; un tel besoin s’est emparé de moi. Jan-Henoch et moi étions dans notre chambre à coucher. J’ai mis mes bras autour de lui et ensemble, nous nous sommes agenouillés à chaque contraction et nous étions toujours en mouvement. À partir du moment où je me suis accrochée à Jan-Hénoch, je n’ai plus regardé en avant et je n’ai plus eu à me demander combien de temps cela allait encore durer. Non, j’ai toujours pu aller d’une contraction à l’autre dans le PRÉSENT. Le fait de me raccrocher à Jan-Henoch a dé­clenché en moi une telle légèreté !

Cela a duré des heures, contraction après contraction. Curieusement, le temps a passé beaucoup plus vite et les contractions étaient beaucoup plus supportables. Oui, Jan-Henoch et moi sommes devenus une ÉQUIPE ! Le rapport de naissance dit que nous nous sommes trouvés dans une sorte de « danse ». C’était vraiment comme une danse de couple. Une danse que je n’aurais pas pu imaginer si belle. Une danse dans les nuages ! Jan-Henoch et moi étions parvenus à cette UNITÉ que plus rien d’extérieur ne pouvait influencer. C’était un moment si particulier que je ne peux pas le décrire.

Cette expérience m’a beaucoup parlé. Après l’accouchement, j’ai souvent pensé à ce moment. D’une certaine manière, j’ai vu dans cet événement un parallèle profond avec notre vie de couple. Comme c’est bon de pouvoir se confier entièrement à son mari en tant que femme ! L’accouchement m’a clairement fait comprendre que je ne PEUX pas maîtriser les choses moi-même ! Je suis tellement dépendante de Jan-Henoch et j’ai besoin de lui ! Il n’y a rien de plus beau que de pouvoir être FAIBLE en tant que femme et de m’attacher à Jan-Henoch en tant que mon mari. Si, comme à la nais­sance, je peux « m’accrocher » à lui de manière si indigente, PARCE QUE J’AI BESOIN DE LUI et QUE JE NE PEUX PAS LE FAIRE SEULE ! Grâce à Jan, j’ai rencontré Dieu et j’ai eu une révélation si profonde sur mon rôle de femme. Je veux danser dans la vie avec Jan en tant que par­tenaire dévouée. Je veux former cette équipe avec lui et parvenir à cette unité à laquelle plus rien ne s’oppose. Je me surprends encore si souvent dans la vie quotidienne à avoir mes propres idées et à ne plus pouvoir écouter, parce que je suis tout simplement trop forte. Dans ces moments-là, l’Esprit ne peut soudain plus du tout s’écouler à travers Jan-Henoch et la danse s’arrête. C’est d’autant plus beau lorsque je m’en remets à lui, pleine de besoins, et que je désire les effets de Dieu en lui ! Tout devient alors tellement plus facile et tout devient possible ! Pendant ce processus de naissance, je suis tombée plus profondément amoureuse de Jan et de sa douce direction en tant que mari ! Qu’y a-t-il de plus beau ? Je veux l’ho­norer, le porter haut et croire en lui pour qu’il puisse conduire notre bateau familial selon Dieu 😊.

Et de même que je vis comme la plus belle chose le fait que mon petit Ben-Arthur s’appuie sur mon épaule de manière si démunie, c’est aussi la plus belle chose pour un homme que sa femme puisse être faible à son égard et lui être dévouée en toute confiance ! Oui, et exactement la même chose envers Dieu ! C’est à Lui que revient le plus grand honneur lorsque nous entrons dans cette profonde confiance et que nous nous abandonnons à Lui sans condition. C’est comme une danse de couple céleste 😊.

Meilleures salutations,

 Hanna