Nous sommes tout simplement heureux avec notre petite Gioia (sept mois) ! Elle obéit facilement et c’est un bébé satisfait et joyeux ! Elle n’est pas compliquée, c’est une petite sportive, depuis ses deux mois et demi, elle se balance debout sur la main de Ramon .

Nous sommes tellement heureux d’avoir pu apprendre de nos parents comment vaincre l’insatisfaction dans les situations quotidiennes. La plupart du temps on est tenté de ne pas voir les petits troubles, parce qu’on est justement « en plein travail », parce qu’on se promène, ou parce que ce n’est tout simplement pas le moment… Mais comment voulons-nous vaincre les grands troubles du monde, si nous ne croyons pas qu’on peut vaincre les petits troubles ? Comment voulons-nous avoir des enfants satisfaits dans ce monde, si nous ne vivons pas l’évaluation dès le plus jeune âge ?

De petits exemples :

Chaque matin à 6h, Ramon m’amène Gioia pour que je l’allaite. Jusqu’ici, elle avait toujours accueilli Ramon avec un sourire de contentement et elle était calme jusqu’à ce qu’elle soit avec moi. Mais soudain elle ne lui a plus souri et n’a plus attendu patiemment, par contre elle pleurait dès qu’elle voyait sa maman. Nous avons senti que cette impatience n’était pas dans la paix ! Nous sommes restés tranquilles et avons reçu ce qu’il y avait lieu de faire : Ramon la recouchait dans son lit et nous attendions qu’elle lâche d’elle-même ses exigences ! Et voilà qu’à nouveau elle pouvait sourire tranquillement à son papa et attendre patiemment en voyant sa maman .

Depuis peu, avant les repas nous prenons les mains de Gioia pour les frapper l’une contre l’autre, pour dire « s’il te plaît ». Bien qu’elle ne sache pas encore le faire elle-même, cela l’aide pour apprendre et obéir. Au dé­but, il n’y avait pas de problème, mais après un certain temps, elle n’avait plus de patience pour de tels « jeux », ce qu’elle voulait, c’était manger . Elle résistait toujours lorsque nous voulions lui prendre les mains pour applaudir. On pourrait penser qu’elle est encore trop petite et qu’elle ne comprend pas ce qui se passe. Mais une chose est sûre : Gioia sent déjà les effets de l’insatisfaction et c’est ce que nous lui avons expliqué. Au début, dès que je prononçais le mot « s’il te plaît » elle commençait déjà à pleu­rer J aha… Plusieurs fois nous l’avons ramenée dans sa chambre, jusqu’à ce qu’elle soit toute souriante, détendue et satisfaite. Depuis ce jour elle fait « s’il te plaît » même si elle ressent une grande faim !! On pourrait applaudir dix fois !!

C’est une expérience qui a montré une fois de plus que ça vaut la peine de s’arrêter lors des PLUS PETITS troubles.

C’est ainsi que Gioia apprend à suivre le courant de l’ensemble (on pourrait aussi dire « la liberté pour tous »), car c’est ce que papa et maman sont aussi en train d’apprendre  !!!

                        Ramon & Anna-Sophia