Depuis quelques semaines, j’apprends à notre Tiffany (2 ans) à aller sur le pot toute seule. J’ai été très étonnée de voir qu’elle a très vite compris ce que je voulais d’elle.

Mais autant cela allait bien au début, autant c’était impossible après seulement deux ou trois semaines.

Même si Tiffany savait exactement ce que j’attendais d’elle et qu’elle avait prouvé à plusieurs reprises qu’elle savait le faire, elle a fait à chaque fois dans la culotte. J’étais donc toujours occupée à nettoyer le sol ou à changer les vêtements de Tiffany. Lorsque je la prenais sur mes genoux et lui expliquais à nouveau ce que j’attendais d’elle, elle approuvait joyeu­sement, mais cela ne servait malheureusement pas à grand-chose. Au contraire, plus j’insistais auprès de Tiffany pour qu’elle aille seule sur le pot, plus elle rechignait à s’asseoir dessus.

Un matin, pendant mon temps de prière, j’ai eu l’impulsion de remettre une couche à Tiffany et de ne plus me mettre à moi-même la pression. Après un jour seulement, avant que la couche ne soit mouillée, Tiffany me faisait de plus en plus signe qu’elle devait aller sur le pot. Au bout de deux jours seulement, elle préférait se passer de couches et allait à nouveau sur le pot.

Cette petite expérience a été une fois de plus tellement révélatrice pour moi, car elle m’a prouvé que TOUT veut émerger de soi-même chez les enfants et que toute pression extérieure ne peut JAMAIS apporter ce résultat. De toute façon, ce qui n’est pas issu d’une initiative personnelle et volontaire des enfants ne tiendra pas !

Quelques personnes pensent, médias et responsables de sectes en tête, que les membres de l’OCG, ainsi que leurs enfants, seraient soumis à une immense pression. C’est le contraire qui est vrai. Mon objectif suprême est que nos enfants grandissent sans pression et sans contrainte et qu’ils fassent tout de tout leur cœur, par plaisir et de leur propre initiative – à commencer par « aller sur le pot ». Si, lorsque je me promène avec nos deux filles dans notre village, les gens m’évitent manifestement et évitent tout contact visuel, ce n’est pas parce que nous exerçons tout le temps des pressions, mais tout simplement parce que les médias et les représentants des sectes répandent de purs mensonges sur nous.

Peux-tu imaginer que chaque rencontre avec des jeunes mères du village me fait mal et que je me demande comment je peux leur faire connaître la vérité ?

Récemment, Elias l’a très bien formulé dans une lettre adressée à une personne qui essayait avec toutes sortes d’arguments de le convaincre de quitter l’OOG :

« […] Je voudrais simplement te demander, ainsi qu’à tous ceux qui ne partagent pas notre vision de la vie, de se détendre. Dans un système sectaire basé sur la violence et la contrainte, on ne peut retenir personne durablement et le système s’effondrera de lui-même. Mais si notre cause devait effectivement être déter­minée par le ciel, la main de l’homme ne pourrait pas l’arrêter. »

Cette foi profonde me permet de me détendre à nouveau, malgré toutes les campagnes de calomnie évidentes.

Stefanie