« Oh, tu sais, Stefanie, avoir des enfants est le meilleur investissement qu’on puisse faire. Mais aujourd’hui j’agirais différemment : je ferais en­core bien PLUS confiance à Jésus et SANS CONDITION. »

J’étais au téléphone avec une amie de la famille et ancienne aide-ménagère de mes parents. Ce que notre amie déplorait avec nostalgie, mon beau-père Ivo l’avait expliqué de manière si incroyablement fascinante lors d’une réunion récente de l’OCG. Il l’a expliqué pour les très grandes choses globales. Mais comme toujours, la parole de Dieu peut aussi être appliquée pas à pas dans mon petit quotidien, ou n’est-elle pas même un exercice pour les « très grandes choses » dehors, dans le monde ?

Romains 11:33 : « Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu. Comme ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles. »

Ivo : « Cette parole ne dit pas du tout que notre richesse en Christ, dont nous avons besoin, est inexplorable dans le sens où elle est inaccessible. Cette parole dit que notre richesse en Christ est telle que nous pouvons l’explorer pour l’éternité sans jamais parvenir à une conclusion, car il y a tant de terrain vierge dans l’Esprit. Il existe tant de corrélations extra­ordinaires, tant de puissance, tant de talents et de possibilités surnaturelles infinies, jamais touchés, ni même imaginés par aucun être humain même dans ses rêves les plus audacieux. Romains 11:33 n’insiste donc pas sur l’impossibilité, mais nous encou­rage à occuper un terrain riche en nouveautés, précisément en des temps aussi troublés que ceux que nous vivons actuellement. C’est précisément en de telles périodes, où on a l’impression de ne rien faire de bien, mais de toujours tout faire de travers. C’est précisément à cette époque que cette parole est valable. »

L’expérience de notre amie et les paroles d’Ivo m’ont donné l’occasion de reprendre confiance :

Je suis enceinte de cinq mois de notre quatrième enfant (accouche­ment en mai 2025). J’avais certes souhaité avoir un quatrième enfant, mais lorsque suite à des nausées j’ai réalisé que j’étais enceinte, je me suis ef­fondrée intérieurement. J’ai connu cela lors de mes grossesses précédentes : à partir de la huitième semaine de grossesse, j’ai été prise de nausées pen­dant douze semaines, du lever jusqu’au coucher. A chaque fois, ce n’était pas vraiment un beau début de grossesse pour moi. Et puis, il y a le sou­venir de mon dernier accouchement difficile et de la période d’allaitement compliquée avec Elina. « Seigneur, je n’ai tout simplement pas la force pour ça ! Comment vais-je bien pouvoir y parvenir… » ?

     Après l’appel téléphonique en question et armée de cette précieuse parole, j’ai fait face à ma faiblesse. Je me suis à nouveau rappelé le peuple d’Israël qui, à cause des bêtes sauvages et des ennemis, n’avait pas voulu entrer dans la merveilleuse terre promise et avait choisi à la place de passer 40 ans à transpirer dans le désert, à souffrir de tourments et de la famine. Cette décision de faire confiance au Seigneur dans tous mes maux et mal­gré toutes mes peurs et mes angoisses m’a permis de saisir des forces et des chemins tout à fait nouveaux.

C’est ainsi que j’ai eu de l’aide pour les enfants et le ménage. Une amie de l’OCG vient désormais tous les vendredis. Une autre sœur de l’OCG a eu à cœur de m’aider deux jours par mois. Et en plus, presque tous les samedis, j’ai eu la visite d’une ou deux jeunes filles qui ont joué avec mes enfants.

     Ainsi, même mes nausées ont disparu pendant deux ou trois jours après avoir eu de l’aide, et j’ai même pu vivre ma vie quotidienne sans les nausées que je connaissais. Une toute nouvelle sensation de vie ! J Dans mes rêves les plus audacieux, je n’avais jamais espéré que cela puisse exister de la part du Seigneur.

     De plus, mes deux plus grandes filles, Tiffany (quatre ans) et Janice (deux ans), ont eu à cœur de m’aider. Un soir, j’avais tellement de nausées que je ne savais pas comment j’allais finir la soirée. Des chaussettes, des jouets ou d’autres objets étaient éparpillés un peu partout dans l’appar­tement et les montagnes de linge s’accumulaient. J’ai donc parlé à Tiffany et Janice de ma détresse, de mes nausées et de mes obligations, et je leur ai demandé d’aller se coucher très sagement et rapidement. Tiffany s’est assise sur mes genoux, m’a caressée et a dit : « Maman, je ne veux pas que tu sois mal, je veux t’aider pour TOUT ! » J’ai ressenti une grande joie en entendant les mots de Tiffany et j’ai su que cette fois-ci, elle ne se défilerait pas avant d’aller se coucher 😊. Janice était maintenant enflammée comme elle et, après une étreinte affectueuse, les petites ont démarré en trombe le rangement, et en cinq minutes l’appartement était rangé et chaque chose à sa place.

     J’étais ébahie ! Après cela, elles ont voulu absolument trier le linge et ensuite porter ensemble les paniers de linge à la cave (j’ai donné les ins­tructions depuis le canapé, car j’avais encore très mal au cœur). Soudain, les « montagnes » de travail ont été aplanies, nous étions toutes comblées et les filles se sont endormies en quelques minutes, toutes contentes. J’ai été touchée et j’ai remercié le Seigneur du fond du cœur !

     Comme je suis heureuse que le Seigneur m’ait à nouveau mise au défi, précisément à travers de nouvelles faiblesses, de LUI faire confiance et d’explorer les profondeurs de Ses richesses. Découvrir, dans ma faiblesse, comment IL rend tout encore meilleur et plus beau, et ce d’une manière si douce, c’est tout simplement gigantesque !

J’aimerais explorer cette richesse sans fin de Dieu au quotidien, même si cela me conduit toujours dans la faiblesse.

Est-ce que tu veux essayer aussi ?

Stefanie