Participer aux souffrances Jan-Henoch (30 ans)

Circulaire – Mai 2025

C’est samedi, une belle journée de printemps ensoleillée. Saisi par « l’ap­pel à l’aide » selon lequel le référendum suisse contre la loi fédérale sur la preuve d’identité électronique et d’autres preuves électroniques (loi e-ID, BGEID) risquait d’échouer, je suis dans les rues de Saint-Gall pour récolter des signatures. J’ai décidé de participer au sprint final de ce réfé­rendum (il manquait encore 4 000 signatures sur 50 000), car ce sont les dernières signatures qui décideront si nous, le peuple suisse, pourrons voter sur ce sujet ! Ma vision selon laquelle tout dépendait de moi et que je pou­vais être la personne clé a immédiatement contaminé ma sœur Boasa. Nous avons rapidement étudié des émissions explicatives sur ce référendum, comme par exemple www.kla.tv/36630, et nous nous sommes équipés pour la mission qui nous attendait. Sûrs de nous et le bâton à la main (stylo et feuilles de signatures 😊), nous avons parcouru avec foi les rues de Saint-Gall et interpellé les gens. Nous avons expliqué aux passants les faits et les objectifs de cette loi sur l’e-ID, qui constitue certainement un autre élément constitutif du ballon d’essai chinois du « système de crédit social ».

Après plus d’une demi-heure, je n’avais récolté que deux signatures et j’aurais pu m’enfoncer dans le sol… Que s’est-il passé ?

Certaines personnes trouvaient la cause importante et bonne, mais ne voulaient pas signer parce que le comité (les initiateurs du référendum) ne leur convenait pas… Elles ont également accueilli ma réponse à cela comme une « comparaison inappropriée » lorsque je leur ai demandé : « Ne s’agit-il pas, en termes imagés, de sauver ENSEMBLE cette « maison qui brûle » ? Ou bien, dans un « incendie réel », demandez-vous d’abord à tous ceux qui sont venus à la rescousse QUI ils sont, et décidez-vous ensuite si vous voulez aider à éteindre le feu ? Il est intéressant de noter que ces personnes ont répondu : « Oui, c’est différent », mais n’ont pas compris que la loi fédérale mentionnée ci-dessus est en réalité une maison en feu que nous pouvons sauver UNIQUEMENT ensemble, par exemple en soutenant ce référendum !

D’autres encore se comportaient selon leur façon chrétienne et me rem­plissaient la tête ainsi qu’à d’autres avec leur bavardage sans force de « bonnes » paroles bibliques, du salut éternel au ciel et de leur compréhension limitée de leur vie avec Dieu dans la dimension de l’EGO… C’est ainsi que je me suis retrouvé en « discussion » avec des chrétiens qui se heur­taient au ministère de mon père parce que nous nous « mêlions de politi­que ». Eux non plus n’ont pas compris que le Christ (Lui, à travers nous) doit régner jusqu’à ce qu’IL ait mis TOUS les ennemis (à travers nous, même la politique !) sous Ses (nos) pieds ! (1 Co 15:25). Au cours de la discussion, il s’est avéré que ces chrétiens ne font qu’éviter catégorique­ment ces souffrances ici-bas, les nouvelles négatives et la guerre hybride, parce qu’ils ne peuvent pas les « supporter » cinq minutes. Ils se réfugient plutôt auprès de leur « Sauveur », qui devrait alors prendre le balai en main et faire le ménage ici-bas (indépendamment de nous) un jour ou l’autre. De telles rencontres et d’autres m’ont montré que le Sauveur ne prend pas le balai en main et ne fait pas le ménage tant que nous sommes passifs et pieux… Pour ne citer que celles-ci :

Si certains ne voulaient pas être abordés parce qu’ils n’avaient vraiment pas le temps, alors qu’ils marchaient tranquillement, d’autres se sont même mis à harceler méchamment ma sœur Boasa. Ces derniers ont dissuadé les passants de signer ce référendum en leur tenant des propos mensongers et haineux (pendant leur conversation).

Après de tels événements et d’autres semblables, nous avons dû, comme Paul autrefois, « secouer la poussière » de nos pieds et nous attacher au Seigneur ! Bien sûr, nous avons défendu la vie divine dans chaque situa­tion et avons parfois pris « le balai » en main… 😊. Mais au lieu de m’enfoncer dans le sol, au point zéro, j’ai saisi le bâton de la foi et l’ai tendu très haut vers le ciel en proclamant : « JE SUIS la personne clé ! » Nous nous sommes donc à nouveau repositionnés et avons simplement persévéré. Deux signatures sont devenues cinq, cinq sont devenues dix. Dix sont devenues 30 et 30 sont devenues 55 signatures, et ce en quelques heures seulement ! Youpi ! Et nous avons terminé par le point culminant : nous avons pu nouer de nouveaux contacts merveilleux, qui se sont pro­duits « par hasard ». Ces personnes étaient tout simplement le contraire de ce qui a été décrit ci-dessus. Merci Seigneur !

Quelle était la différence ? Pourquoi la vie divine s’est-elle liée à cer­taines personnes et pourquoi s’est-elle séparée d’autres ? J’ai trouvé une réponse à cette question dans le livre d’enseignement de papa « Le réta­blissement de toutes choses »[1] : « Notre dévouement et notre fidélité (à Dieu) peuvent être mesurés à la mesure de nos souffrancesLa com­munion de Ses souffrances est notre vocation » (1 Pierre 2:21).[2]

En résumé, j’ai été éclairé par le fait qu’il y a toujours un lien avec les personnes qui souffrent réellement de l’injustice et de la guerre hybride ! Mais la séparation est immédiate avec les personnes qui ne souffrent pas parce qu’elles évitent les souffrances du temps présent et savent tout mieux que les autres ! Mon père l’avait déjà résumé comme suit en novembre 1989 dans son livre, chapitre « Les chemins de l’accomplissement de Dieu » : « Celui qui contourne les souffrances dans sa vie contourne aussi sa vo­cation. Il n’y a pas d’autre chemin par lequel nous pourrions nous approcher de Dieu. » (Hé 2:10)[3]

Ainsi, ces rencontres dans les rues de Saint-Gall m’ont redonné le cou­rage de ne pas considérer les SOUFFRANCES quotidiennes comme un « NAUFRAGE », mais comme un signe de ma et de notre VOCATION ! Car mon Père place cette compassion dans le contexte et le but divin suivants : « Si nous souffrons vraiment avec eux, nous serons aussi glorifiés avec eux. » (Ro 8:17). « Donc, si nous entrons dans ces souf­frances avec Christ en ce temps qui vient, et si nous ne nous retirons pas par peur, ce qui ne sert de toute façon à rien… Si nous souffrons avec Christ, si nous nous donnons, alors nous serons aussi glorifiés avec Lui. Dès que nous souffrons pour Lui et que nous disons : Nous faisons face à ce temps, nous sommes nés pour ce temps, nous sommes nés pour cette course, pour ce combat ; nous sommes nés pour tenir le bâton de Dieu, pour écrire l’histoire ici, pour continuer à écrire l’histoire. Si nous disons que nous « participons aux souffrances », que nous allons au milieu de cela, que nous restons debout avec le bâton à la main, alors ces souf­frances qui arrivent maintenant seront une catapulte qui nous catapultera directement dans la co-glorification du Christ, parce que c’est au pro­gramme. » (Citation tirée de la conférence de fin d’année interne 2024, message « Force pour mourir et hériter ») Oui, Seigneur ! Je souffre avec Toi et j’apporte activement ma part, afin que nous soyons aussi glorifiés ! Es-tu de la partie !?

Jan-Henoch

PS : Peu avant la clôture de la rédaction de cette circulaire, un communiqué de presse m’est parvenu : « Référendum contre l’e-ID déposé avec succès avec 63 000 signatures !» Alléluia, l’effort a été récompensé !

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[1] www.elaion-verlag.ch/buch-wiederherstellung/ (non traduit en français)

[2] « Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. » (1 Pierre 2:21)

[3] « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. » (Hébreux 2:10)

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