La SEULE et UNIQUE flèche – D’Anni Sasek
Circulaire – Septembre 2021

Je suis tellement reconnaissante au Seigneur qu’au début du mois d’avril, malgré toutes les restrictions éreintantes dues au Covid, nous avons pu avoir une échappatoire, la possibilité de nous retirer un peu en famille pour une cale sèche. C’était vraiment un projet de foi que de faire un si long voyage vers le sud avec toutes les réglementations déconcertantes comme l’interdiction de conduire la nuit, la présence de la police aux fron­tières, les menaces, etc. Cependant, la porte s’est ouverte devant nous, étape par étape, et nous avons entrepris ce voyage parce que nous avons senti la paix de Dieu sur celui-ci. Après une très longue période sans voir notre père (grand-père) âgé, nous avons voulu lui rendre visite ; comme tant de personnes âgées, il se sent seul et ne reçoit plus de visites. En fai­sant cela, nous nous sentions presque comme des criminels… et nous avons même dû traverser des frontières apparemment barricadées. N’est-ce pas de la folie ? Où en est donc arrivé notre monde ? Je ne le reconnais plus. Donc, il est tôt le matin. Comme d’habitude, nous sommes sur la route avec deux véhicules en convoi et notre « guide » Joschua a tout préparé pour que les changements de chauffeur/co-pilote pour ce long voyage se déroulent sans problème. Un court arrêt, un changement de chauffeur et on continue rapidement pour ne pas perdre de temps. Encore un peu étourdie par ma pe­tite sieste, je m’assois dans le véhicule pour attaquer comme d’habitude la partie un peu difficile qui m’attend, étant donné que c’est moi qui conduis la première voiture. Alors que tout le monde attend déjà le départ, je réalise que je ne connais pas du tout le GPS de ce véhicule. Il y a tellement d’écrans différents : deux dans le champ de vision direct devant le volant et un sur le côté. Aucun d’entre eux ne m’est familier. L’un des écrans montre la route depuis une perspective aérienne et, comme je n’ai pas l’habitude de cette technologie, je ne sais pas que j’aurais pu faire passer l’image en perspec­tive rapprochée d’un simple mouvement de doigt. L’autre vue ne mon­trait qu’une simple flèche. Pas de numéro d’autoroute, pas d’indication de la prochaine bifurcation, pas d’inscription, rien que cette unique flèche ! « Eh bien, d’une manière ou d’une autre ça doit aller, il va falloir démarrer maintenant, les autres attendent et je ne veux pas surcharger Ruthli et la faire passer en voiture de tête. »

Vous pouvez imaginer ce qui s’est passé alors … La super catastrophe, vis-à-vis de laquelle nous avons toujours été vigilants : Nous nous sommes perdus les uns les autres, à tel point que même les petits postes émetteurs-récepteurs que nous avions pour communiquer, ne fonctionnaient plus. Je me suis fait avoir avec la perspective aérienne, j’ai tourné au mauvais endroit et en plus de cela j’ai perdu Ruthli !!! Oh, mon Dieu ! Nous avions maintenant toutes les trois – Loïs, Boasa et moi – un long chemin à parcou­rir seules et je n’avais aucune idée de l’endroit où nous étions… (Même le téléphone portable d’urgence n’a pas pu nous réunir). J’ai enfin pu capituler et admettre que je ne savais rien et qu’il n’y avait qu’une seule solution : me confier entièrement à cette unique flèche (petite, blanche et provoca­trice).

Ainsi, dans les petites rues de Grenoble (la ville française où la flèche m’a conduite), je me suis « colletée » avec cette unique flèche, et en fin de compte il a fallu tout simplement OBÉIR ! Lorsque nous avons enfin réa­lisé que nous n’étions plus qu’à quelques kilomètres de l’autre véhicule et que nous pouvions à nouveau communiquer, je me suis rendu compte que cette flèche avait pensé à une chose, c’est-à-dire chercher la solution la plus rapide et la plus proche, et qu’elle m’avait donc guidée d’un tout autre côté de la ville, vers la route la plus importante. Lorsque nous nous sommes en­fin retrouvés, nous avons quand même encore pu parcourir ensemble avec bonheur la longue distance qui nous restait à faire.

Je n’oublierai jamais cette leçon, car c’est EXACTEMENT ainsi que ça fonctionne en Esprit !

Lors de la dernière conférence interne en ligne, Ivo nous a encore une fois si bien expliqué comment fonctionne la conduite de Dieu, l’Esprit de Vie et de Paix ! (Et il faut beaucoup d’esprit à notre époque !!). Mais ob­tenir plus d’esprit ne signifie pas plus de connaissances (quelle direction ?), plus de savoir, plus d’efforts. Cela signifie suivre cette UNIQUE flèche, l’Esprit de Vie et de Paix plus fidèlement et sans partage.

Dans son exposé, Ivo a cité le passage biblique d’Esaïe 42:16 qui montre si clairement comment ça fonctionne simplement : « Je ferai mar­cher les aveugles sur un chemin qu’ils ne connaissent pas… je changerai devant eux les ténèbres en lumière ! » Voici encore quelques autres cita­tions qui sont devenues pour moi une révélation profonde : « Tout ce qu’il faut, c’est connaître les bases de la confiance, tout le reste est l’affaire de Dieu. » « Dès qu’on regarde trop loin en avant, c’est fini, on entre dans la confusion… c’est toujours juste devant nous !  Si tu es dans le repos et que tu prends la chose dès qu’elle est là ! » « Ne demande pas comment, et quand… Il montre toujours au bon moment, là où tu te trouves, toujours dans l’immédiat ! ». « On peut marcher sur un chemin qu’on ne connait pas. » … « Ce qui a lieu d’être, s’ouvre devant tes yeux, mais PAS quand tu es dans le doute… »

La voilà, l’UNIQUE flèche de la Vie et de la Paix, qui ne pourrait pas nous guider de manière plus fiable et plus précise ! Et cette unique flèche est suffisante ! Nous pouvons nous remémorer des décennies de conduite précise de Dieu ! Merci, Seigneur, que ce soit aussi facile et libérateur de suivre une flèche de navigation, (lorsqu’on abandonne enfin sa propre tête).

Laissez-vous gagner à cette marche de l’Esprit, avec nous dans l’organisme ! Je pourrais raconter l’histoire de ce à quoi mène tout le reste

De tout cœur,

Anni

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